Judicael ELIDJE, my vision of the world

Ma photo
Port-au-Prince, Ouest, Haiti
Passionné de politique, je suis pour un monde avec plus d'égalité et d'équité entre les hommes. Je suis partisan de l'éveil des consciences.

lundi 30 juin 2025

Chronique professionelle # 8: L’accessibilité est un PONT. La familiarité est un CONTRAT.

 

À l’ère du numérique, des réseaux sociaux et de la proximité virtuelle, une confusion peut s’installer dans nos rapports interpersonnels : l’accessibilité d’une personne publique est trop souvent confondue avec de la familiarité. Pourtant, ces deux notions sont distinctes, et les malentendus qu’elles suscitent peuvent coûter cher en matière de réputation, de relations personnelles et professionnelles ou d’opportunités futures.

Dans notre monde hyperconnecté où les distances et les barrières sont parfois fictives, il est devenu plus simple d'entrer en contact avec des leaders d'opinion, des dirigeants, un ministre et des personnalités publiques, etc.... Cette accessibilité offre une chance inouïe de cotoyer soit physiquement ou virtuellement certaines personnes. Cependant, souvent confondue avec une invitation à la familiarité, cette accessibilité cache un piège subtil. Il ne faut surtout pas confondre la main tendue avec une invitation à entrer dans le salon.

Je voulais profiter de cette tribune pour partager mon point de vue et recueillir le vôtre. Quelle est la différence et pourquoi est-il crucial de la comprendre surtout dans le monde professionnel ?

Accessibilité d’une personne publique

Une personne publique se veut être accessible quelle que soit sa position sociale ou professionnelle, lorsqu’elle décide de rester ouverte, disponible, et à l’écoute. C’est une posture d’humilité et d’ouverture qui favorise le dialogue et la collaboration.

Prenons l’exemple d’un Représentant d’une agence des Nations Unies au Burundi ou le patron d’une grande entreprise privée présent sur les réseaux sociaux, répondant à des messages privés ou réagissant à des publications. Ce comportement reflète une accessibilité volontaire et maîtrisée : il engage sans se livrer, il tend la main sans ouvrir toute sa vie privée. 


Avec le couple présidentiel du Burundi lors de la présentation des voeux au corps diplomatique en 2025

Familiarité avec une personne publique

En revanche, la familiarité avec une personne publique suppose une certaine intimité acquise qui se gagne avec le temps, une relation personnelle ou affective qui autorise certains comportements, langages ou codes sociaux plus détendus. Cette ouverture volontaire est donnée, permise ou autorisée. Elle ne s'impose pas, elle se mérite et, surtout, elle doit être réciproque.

Reprenons l’exemple au-dessus. Le Représentant ou le Patron de l’entreprise privée deviennent des personnes familières pour vous lorsqu’elles vous ont expressément autorisées après un certain temps ou plusieurs contacts à rentrer dans leur intimité avec certains pans personnels.

 Célébration de la Journée Internationale de l'Albinisme

Accessibilité n’est pas familiarité : clarifions la confusion

Personnellement, en tant que leader, j'ai fait le choix d'être accessible tout en étant pleinement conscient des risques et des dérives qu’il peut avoir. C'est pour moi une posture d'humilité et d'ouverture au dialogue. C’est ma façon de rester à l'écoute, de partager, tout en gardant une juste distance et en protégeant ma vie privée. Elle ne remet ni en cause qui je suis ni ma valeur. Cette valeur n’est nullement liée au titre que j’enfile selon les circonstances mais aux valeurs humaines que je porte.

Toutefois, je me rends compte que la confusion est parfois persistante en particulier chez les plus jeunes. Il s’avère selon mon analyse qu’elle est plus souvent due à l’ignorance de certains codes subtils. Moi-même issu d’un mixte de culture francophone et anglo-saxonne, je reste conscient des nuances entre les deux styles m’efforçant à ne jamais confondre les deux notions.

Conséquences insoupçonnées

Il arrive souvent qu’un interlocuteur commence à s’adresser à vous avec des surnoms, un tutoiement abusif, ou une légèreté verbale inappropriée au contexte, on entre dans le champ de la familiarité déplacée. Celle-ci n’est pas autorisée par défaut — elle se construit, se mérite, et surtout, elle se valide par une réciprocité explicite.

Lorsque cette confusion n’est pas reconnue, elle peut générer des frictions inutiles. Une personne parfois bien intentionnée peut être perçue comme intrusive ou irrespectueuse. Cela crée une distance involontaire, voire une fermeture pure et simple de certaines portes — professionnelles, sociales, ou personnelles. Ce qui est vu comme une tentative de rapprochement peut être interprété comme un manque de savoir-vivre ou une incapacité à décoder des codes.

Appel aux plus jeunes à faire attention

A l’heure du tout connecté avec une pléthore de créateurs de contenus et de coachs aux compétences variées et diverses, je voudrais rappeler aux jeunes professionnels, étudiants, aspirants leaders à être attentifs à ces deux notions. Dans un monde où l’on peut commenter le tweet d’un ministre ou envoyer un DM à une figure publique, souvenez-vous que l’espace numérique n’abolit pas les règles du respect, de la retenue et de l’étiquette. Ce n’est pas parce qu’on peut “atteindre” une personne qu’on doit “s’autoriser” tout comportement.

À tous les jeunes professionnels et étudiants qui me lisent, il faut tout simplement comprendre que l’accessibilité est un pont tandis que la familiarité, un contrat. Ne les confondez pas. Savoir naviguer cette nuance est non seulement une marque d'intelligence relationnelle, mais aussi un accélérateur silencieux pour votre carrière, de votre capital social et professionnel.

 

Avec les stagiaires de la 1ère et 2de cohortes de l'UNFPA

Et vous, avez-vous déjà vécu ou observé cette confusion ? Comment faites-vous la différence au quotidien ? J'ai hâte de lire vos expériences en commentaire !

dimanche 23 février 2025

Feature # 7: Working abroad. Let's talk about it?

 

April 2011, Bangkok

Human beings have always made mobility part of their way of living. There are many reasons for this mobility. From the Ice Age, which may well have been the origin of migration from Africa to other continents, to Abraham in the Bible (Genesis 12/1-5), who left his homeland for the promised land, to the thousands of people today who leave their homeland to work and live, professional migration remains a mode of our nowadays life. In this quest, at times towards the uncertain, professional expatriation can be a crucial step in your professional life. The question for you when you make the leap is “am I ready” or “is this right for me? “. Totally legitimate questions. In these lines, I share a small part of my personal experience, hoping that it will be of use to some.


Fact 1: Aspire to it! Taking the first step.

My deep-seated aspirations for a life of working abroad as an international expert were confirmed when I joined the Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée - ENSEA in Abidjan. But before that, while I was at the University of Cocody, now the University of Félix Houphouet-Boigny, two events made me realize that it was possible. In 1999, the Microcredit Summit was held in Abidjan. I was a volunteer. I welcomed and rubbed shoulders with luminaries from the finance world, including Muhammad Yunus, father of micro-credit, founder of the Grameen Bank and winner of the Nobel Peace Prize in 2005. Then there was my participation in a cultural exchange program with Georgia State University. As a member of Choose MEEe, an English promotion group at the Faculty of Economics and Management, I had an exposure that helped give life to my dreams. By the time I graduated from the School of Statistics in 2001, it was clear that my aspiration was going to become a reality, as I set out with great zeal and eventually obtained enrolments in European universities despite my meagre means, followed by a scholarship from the Belgian Technical Cooperation, now ENABEL. To quote Paolo Coelho: “When you want something, the whole universe conspires to make your dream come true".


Fact 2: Accept to leave without preconceived ideas and adapt.

We grow and evolve in life by being forged by the sum of our life experiences, our value system, our religious and spiritual beliefs, our identity, our uniqueness, etc... This implies that whoever comes from afar is necessarily different from us. So otherness becomes the norm. My habits and customs are not necessarily those of others. This calls for a considerable amount of humility, open-mindedness and, above all, tolerance. In this mutual exchange, you leave a bit of yourself and take a bit of the other. Without it, you're likely to get a shock from which you may never recover. When, on August 29, 2004, excitedly leaving Brussels to drop off my suitcases in the Democratic Republic of Congo at the doorstep of Kinshasa's NDjili International Airport, I have to admit that my first impression was not what I expected. However, I spent a good 7 years living in harmony with my brothers and sisters from the Greater Congo, to the point of earning the nickname “Mwana Mboka”, which means “Son of the Country”. I can cite as many anecdotes of similar experiences in all the countries where I've had the chance to devote my professional talents, including Burundi, Haiti, Chad, Senegal, Yemen, Northern Nigeria, the Central African Republic, the Netherlands and Belgium. My philosophy of life is simple. “The country that welcomes you becomes yours. You have to know how to create your own happiness everywhere". With this, I manage to transcend myself.

                                         Acknowledment of the Youth from Chad

Fact 3: Your professional standards must be excellence and above all aim at the good of your own and the people you've gone to serve.

When you have the opportunity to expatriate, you must start from the principle that you must always do more and better, as far as possible, by comparison with your local colleagues. The aim here is not to show yourself superior or better, but rather to inspire others in your work environment with your inspiring career path. At least, that's the approach I try to apply. Another important aspect is the family situation. This is extremely important, as it is a source of stability if you have a family. Make sure you're aligned with your spouse, as this involves sacrifice. Having faith can be a good shield in this case, because you're building on a common foundation with trust as the bedrock. Finally, understanding that you must be of service to others, to the country that welcomes you, without denying yourself, is also a crucial factor. In my case, having had experience mainly in international organizations with human-centered mandates, it was easier to devote my talents and my heart to serving others with dedication and self-sacrifice. I regard my work as a kind of priesthood. You can't cheat on that. People will see you and make up their minds about you based on who you are. So be true and loving in the service of the common good for humanity whenever possible.

                                   Bangui, January 2014 during a humanitarian crisis

Chronique professionnelle # 7: L'expatriation. Et si on en parlait?

 

De tous les temps, l'être humain a toujours intégré la mobilité dans son mode de fonctionnement. Les raisons de cette mobilité sont multiples. De la période de la glaciation qui pourrait être à l'origine de la migration du continent africain vers les autres continents, en passant par Abraham dans la Bible (Genèse 12/1-5) qui quitte son pays pour la terre promise ou les milliers de personnes aujourd'hui qui partent travailler et vivre loin de leur terre natale, la migration professionnelle reste un fait. Dans cette quête, par moment vers l'incertain, l'expatriation professionnelle peut être une étape cruciale de votre vie professionnelle. La question qui se pose à toi au moment de faire le bond est "suis-je prêt" ou "est-ce que cela est fait pour moi? ". Questions tout à fait légitimes. Je partage dans ces lignes une petite partie de mon expérience personnelle, espérant que cela servira à certains.


Fait 1: Y aspirer ! Faire le premier pas.

Les aspirations profondes pour une vie d'expert international se confirment lorsque j'intègre l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée - ENSEA d'Abidjan. Mais avant, alors que j'étais à l'Université de Cocody aujourd'hui l'Université Félix Houphouet-Boigny, deux événements m'ont fait comprendre que c'était possible. En 1999, le Sommet Mondial du Microcrédit s'est tenu à Abidjan. J'avais été volontaire. J'ai accueilli et cotoyé les sommités du monde de la finance dont Muhammad Yunus, père du micro-crédit, Fondateur de la Grameen Bank, Prix Nobel de la Paix en 2006. Puis, il y a eu ma participation dans un programme d'échange culturel avec Georgia State University. En tant que membre de Choose MEEe, un groupe de promotion d'anglais à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, j'ai eu une exposition qui a contribué à donner un début de vie à mes rêves. En finissant l'école de statistique en 2001, il était clair que mon aspiration allait devenir une réalité car j'avais entamé avec une grande ardeur et obtenu finalement des inscriptions dans des universités européennes en dépit des petits moyens, puis une bourse d'étude de la Coopération Technique Belge, actuellement ENABEL. Je citerai à cet effet Paolo Coelho: "Quand on veut une chose, tout l'univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve".


Fait 2: Accepter de partir sans préjugés et s'adapter.

Nous grandissons et évoluons dans la vie en étant forgé par la somme de nos expériences de vie, notre système de valeurs, nos croyances réligieuses et spirituelles, notre identité, notre unicité, etc... Ce qui sous-entend a priori que celui qui vient de loin est forcément différent de nous. L'altérité devient donc la norme. Mes us et coutumes ne sont pas forcément ceux des autres. Cela demande une bonne dose d'humilité, d'ouverture d'esprit et surtout de tolérance. Dans cet échange, on laisse du sien et on prend de l'autre. Sans cela, on est certain d'avoir un choc dont on peut ne pas s'en remettre. Lorsque tout excité de joie, je quittais Bruxelles pour déposer mes valises le 29 Août 2004 en République Démocratique du Congo par la porte d'entrée de l'Aéroport International de NDjili à Kinshasa, j'avoue que ma première impression n'était celle à laquelle je m'attendais. Cependant, j'y ai vécu 7 bonnes années en bonne intelligence avec mes frères et soeurs du Grand Congo au point de recevoir le sobriquet de "Mwana Mboka" qui veut dire "le Fils du Pays". Les expériences similaires, je peux citer autant d'anecdotes dans tous les pays où j'ai eu la chance d'exercer mes talents professionnels notamment le Burundi, Haiti, le Tchad, le Sénégal, le Yemen, le Nord Nigeria, la Centrafrique, les Pays Bas, la Belgique. Ma philosophie de vie est simple. "Le pays qui t'accueille devient le tien. Il faut savoir créer son propre bonheur par dévers tout". Avec cela, je parviens à me transcender.


Reconnaissance à la fin de la mission au Tchad

Fait 3: Tes standards professionnels doivent être l'excellence et surtout viser le bien des tiens et du peuple que tu es allé servir.

Lorsque vous avez la possibilité de vous expatrier, il faut partir du principe que vous devez toujours faire plus et mieux, dans la mesure du possible, que vos collègues locaux. Le but ici n'est pas se montrer supérieur ou meilleur, mais plutôt de susciter des vocations dans votre environnement par son parcours inspirant. En tout cas, c'est l'approche que je tente d'appliquer. Un autre aspect important, c'est la condition familiale. C'est une donne extrêmement importante car elle est une source d'équilibre si vous avez une famille. Soyez sûr que vous êtes aligné avec votre conjoint(e) car cela implique des sacrifices. Avoir la foi peut devenir un bon rempart dans ce cas, car vous construisez sur un fondement commun avec la confiance comme socle. Finalement, comprendre qu'on doit être au service des autres, du pays qui nous accueille sans se renier est également déterminant. Dans mon cas, ayant eu une expérience essentiellement dans les organisations internationales avec des mandats centrés sur l'humain, il a été plus facile de consacrer mes talents et mon coeur à servir les autres avec dévouement et abnégation. Je considère mon travail comme une sorte sacerdoce. Vous ne pouvez pas tricher avec cela. Les gens vous verront et se feront une idée de vous en fonction de qui vous êtes. Soyez donc vrai et aimant au service du bien commun pour l'humanité lorsque cela est possible.

                      Bangui en Janvier 2014 en pleine crise humanitaire



jeudi 12 septembre 2024

Feature #6: You don't throw stones at a tree that doesn't bear fruit.

 


In the course of our sharing, we're going to explore a question I'm often asked. Do you do what you do in the hope of receiving people's love? I smile when I hear it so often. We all have values and principles that govern our lives. Some of mine will be shared in this chronicle. Mindful of the fact that Christ, the most celebrated and popular figure in the universe, did not himself enjoy the unanimity of his own people in his day and even today, it would therefore be a delusion to believe that you will receive people's unconditional love. Consequently, in your personal and professional life, you must expect to go through the fire and turbulence of criticism. Handling them and taking them into account are crucial to consolidating your path to success.

Fact 1 : « Do for other people everything you want them to do for you. » Luc 6 :31.

This principle of life is cardinal to the way I operate. I try as far as possible to apply it at all times. However, in doing so, I do so without any real expectations of others. One of my rules is to respond to people who approach me through various channels at least with courtesy. In doing so, by allowing conversation to take place, many people confuse the virtual with the real and indulge in familiarities, especially on social networks. Very often, I have to call them to order when they get out of hand, to make sure they're keeping to the rules of politeness. In reality, whatever you may think, your principles are not those of others. So don't be surprised if your reactions are the opposite of your own. Even though this may shock you at times, it's perfectly normal. Better still, make no mistake! You'll be heavily criticised even for doing this. So don't worry, because unanimity can be hard to achieve down here!

Fact 2: Be concerned if you receive no feedback, criticism or attacks

On your journey, it's essential to have people who, in all circumstances, have the latitude to tell you the truth without obfuscation. Although it really does matter how you do it, this is important for any leadership journey. The reality is that, the higher you rise in social and professional positions, the less likely the people around you are to be willing to tell you the truth. If this is the case, then it's a problem because you are creating the conditions for your own downfall. Receiving positive or negative feedback, harsh or benevolent criticism, even an attack that may be just meant to cause harm, helps us to rethink ourselves and put things right. In one of my coaching roles, I had a supervisor who was unhappy with the attitude of some of the colleagues I was coaching. He described my approach to them as disastrous and ineffective. Believing I was doing the right thing, you can imagine it was a shock, but a good truth. It helped me to straighten out the attitude of these colleagues and today I'm proud to see that this frank discussion with them has enabled some of them to stop resting on their achievements and to change completely in order to become responsible professionals.

Fact 3: Choosing between ‘being liked’ and ‘being respected’.

Having a respectful and benevolent attitude in the workplace and in life is something that should be normal, whatever the person in front of us. In a team, I will work to create the conditions to reach the stage where everyone is there for and accountable to each other at all times. You have to understand that it's not always easy to achieve this. It all starts with the intention that underpins your actions and the actions that are taken, which are essential if you are to aspire to this perfect state. So if, in the workplace, all you're looking for is the love of your colleagues, you'll be as disillusioned as you try. Personally, I'm in favour of being respected first and foremost. Throughout my career, I've earned the respect and appreciation of my colleagues. Because respect earned through hard work, hard work and loyalty eventually earns consideration, then admiration and eventual love, which then becomes a bonus and not an initial objective. What you need to know is that nothing between the two is a given. People will behave according to their upbringing and life experiences. Being able to understand this will help you to transcend the low blows and nastiness that may arise without letting yourself be completely affected.

Lessons

1.    It is imperative to be authentic in valuing the human being indiscriminately. Is this easy? Certainly not! But it must be a daily aspiration. As Johann Wolfgang von Goethe would say: ‘Treat people as if they were what they ought to be, and you will thus help them to become what they can be.’

2.    Without the possibility of objective feedback on our actions, we condemn ourselves to a certain downfall, because even the most brilliant minds need to receive feedback from others. We can do what we like with it, but we must allow ourselves to receive feedback if we are to remain balanced and retain the opportunity to improve.

3. Knowing how to earn respect is a combination of tangible and intangible things that you have to work on throughout your life. It can never be taken for granted. So you have to work at it to keep it jealously guarded. However, we need to create the conditions for greater involvement and cohesion within our teams. ‘My God, give me the serenity to accept the things I cannot change, the courage to change the things I can, and the wisdom to distinguish between the former and the latter’. - Marcus Aurelius