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Passionné de politique, je suis pour un monde avec plus d'égalité et d'équité entre les hommes. Je suis partisan de l'éveil des consciences.

jeudi 3 mai 2012

HUMANISME A L’AFRICAINE

HUMANISME A L’AFRICAINE: Le courant humaniste et le bien des peuples


Ces derniers temps, j'ai mené des réflexions personnelles sur les multiples courants qualifiés d'humaniste et leur relation avec le bien-être des peuples. Ce sont des questionnements qui me sont venu à  la suite de plusieurs lectures. Aussi, ai-je voulu bien comprendre ce qui se cache derrière ce mot et voir les liens avec la notion du bien, particulièrement, le bien qui répond aux aspirations d’un peuple. Loin de moi, l’idée de me jouer les philosophes. Toutefois, il m’est apparu nécessaire de mettre dans cette peau pour quelques instants.
Humanisme et ses origines
Selon Wikipédia[1] et l’Encyclopédie Philosophique d’Internet (EPI)[2], le mouvement humaniste trouve ses origines en Italie durant la Renaissance européenne. Il se veut un courant qui s’appuyant sur les capacités intellectuelles illimitées de l’Homme promeut la diffusion de tous les savoirs y compris religieux. Ainsi, quoiqu’initialement centré sur la réalisation pleine de l’homme à travers la démonstration de sa capacité à exercer de plein droit ses libertés, la responsabilité de ses actes, son indépendance, son ouverture et sa curiosité, le concept humaniste va évoluer. La contenu actuel du concept selon les compréhensions françaises ou anglo-saxonnes du terme humanisme semble convergé. En effet, le courant humaniste place l’Homme au centre de ses préoccupations[3][4]. Certains chantres idéalistes de ce mouvement positionnent l’homme au-dessus de tout. L’Homme est pour eux un être qui a la capacité d’évoluer, de s’affranchir de tout obstacle susceptible de bloquer la transcendance de son esprit. L’Homme devient alors capable de se construire indépendamment de toute influence surnaturelle. Il est aussi capable de transcender le physique pour faire un, lien avec des vues supérieures et surnaturelles. C’est donc à juste titre que des collusions ont été possibles entre certains leaders et membres des mouvements humanistes et des mouvements déistes, ésotériques, agnostiques, ou athées[5][6]. Ces rapprochements ont été par ailleurs l’objet de critique.
Bref, ce que je retiens, c’est que le bien-être de l’Homme pour sa pleine réalisation est au centre ce mouvement. Si je devrais prendre quelques aspects basiques liés au bien de l’homme, je me référerais tout simplement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui n’est qu’un transfuge des réflexions humanistes[7]. Le droit à la vie, le droit à l’éducation, le droit la santé, le droit de bénéficier des progrès technologiques, le droit à la nourriture et aux les vêtements, le droit à l’égalité des chances, le droit de librement s’exprimer sont autant de choses que je qualifierais de basique qui sont utiles pour contribuer à l’épanouissement de l’Homme.
Humanisme et le bien des hommes
Je jette un regard sur l’Afrique et je me rends compte que les courants ou mouvements humanistes foisonnent sur le continent sous diverses formes. Ils enfilent la tunique des gouvernements, de la société civile, d’ONGs, des mouvements religieux, des cercles de réflexions, des sociétés secrètes, des associations, des organisations caritatives, des fondations, etc….Tous ces groupes essaient tant bien que mal, du moins dans les propos officiels, à` placer l’Homme au centre de leurs actions. Est-ce vraiment la réalité ?
En regardant par exemple de près, la majorité des dirigeants ou hommes de pouvoir africains appartient à ces mouvements humanistes de toute nature. Cependant, lorsque l’on regarde avec minutie leurs politiques et son impact sur le bien de leurs populations censées être au cœur de leurs préoccupations, nous sommes en droit de nous demander quel genre d’humanisme pratiquent-ils. Par ailleurs, même s’ils peuvent être contestés comme les preuves tangibles prouvant l’amélioration des conditions de vie d’une population, les indicateurs des objectifs du millénaire pour le développent (OMD)[8] et ceux de l’indice du développement humain (IDH) semblent loin d’être reluisants pour nombre de pays d’Afrique noire sub-saharienne. On me qualifiera peut-être de naïf ou de partial parce que je n’ai pas analysé le contexte dans lequel ces derniers évoluent. Mais mon but ici et juste de constater que bon nombre d’humanistes qui nous dirigent ont des attitudes aux antipodes des convictions humanistes qu’ils sont censés incarnés. Je reste toujours à me demander s’il reste des humanistes de façade ou des humanistes pour la forme. Chaque jour qui passe avec son corollaire de déboires pour ces hommes et femmes travailleurs en quête de mieux-être me laissent perplexe devant le type d’humanisme pratiqué par nos dirigeants.  
Il est peut-être temps de chercher à comprendre quelle est la cause de cette négation de la vision humaniste qui est un modèle mettant le bien-être des individus sous leur direction au centre de leur politique. Cette négation est retranscrite à travers les actes emprunts de faux qui caractérisent nos dirigeants.
Pour ma part, je dis juste qu’il faut faire attention et être plus regardant dans le choix de son appartenance à un courant humaniste. Peut-être que d’autres mouvements poursuivent des buts souterrains et inavoués dont l’ultime but est de maintenir l’homme dans l’asservissement pour le dépouiller de toute possibilité de transcendance matérielle, physique et surtout spirituelle.
Alors, à bon entendeur salut
Judicael ELIDJE

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