Carnet de route: Bangui, jamais 2 sans 3
Je reviens à Bangui en ce mois de Novembre pour la troisième fois au cours de cette année 2014. Pays défiguré par une crise dont les conséquences se répercutent dans toute la sous-région avec comme corollaires la détresse humaine mais également des espoirs. Après avoir passé une semaine, mes premières impressions restent dans l'ensemble positives, du moins pour la face visible de l'iceberg. En effet l'on sent à nouveau la population qui commence à revivre, à en avoir marre de tout cette spirale de violence, et par conséquent qui dit non au diktat de la haine. Par ailleurs, la rentrée des classes à peine entamée dans la capitale après une année perdue montre ô combien l'éducation peut jouer un rôle important dans le rétablissement de l'ordre normal des choses. Les élèves en tenues spécifiques à leurs établissements respectifs sillonnent les artères de la ville où le gazouillis des oiseaux se mêle au brouhaha des voitures dans une anarchie qui donne un charme à la raison de vivre des populations.
En dépit de cette analyse positive, il faut savoir que la situation reste très complexe. Les antagonismes religieux en surface qui dénotent d'une profonde fracture sociale persistent. Des craintes se lisent à travers les attitudes hésitantes et de méfiance des uns envers les autres. L'ambiance est envenimée par des idées revanchardes qui foisonnent.
Malgré cela, doit-on désespérer?
Le schéma manichéen [que je considère d'ailleurs comme très réductionniste et simpliste pour expliquer une bombe aussi importante] dans lequel le conflit centrafricain est enfermé par les médias nécessite des efforts importants d'introspection de tout un chacun et particulièrement de sa classe dirigeante. Cette démarche est un impératif afin de trouver des solutions innovantes empruntes de la connaissance des réalités des différents peuples.
Les nouvelles autorités essaient tant bien que mal comme un animal piégé de trouver la faille du système afin de renverser la situation. Toutefois, je crois que les centrafricains eux-mêmes, toutes catégories confondues devraient à nouveau songer à l'édification d'une nation plus forte et plus prospère pour ces habitants. Cette étape passe ostensiblement par le renouvellement des voeux et des liens d'amour vers ses origines. Ce pays enfermé dans une sorte de calamité et de chaines ayant des racines plus profondes que les fonds sous-marins a néanmoins une lueur d'espoir: son peuple avec une conscience renouvelée, sa jeunesse éduquée avec ses propres canons, consciencieuse et conscientisé sur les défis de demain. C'est elle, elle seule qui peut renverser la vapeur là où leurs aînés n'ont pas offert l'espoir.
En cette fin d'année, me ressassant les souvenirs des moments passés l'an dernier en ce jour de la Saint Sylvestre 2013 où plus fort de la crise à Bangui encaserné dans le somptueux hôtel du Ledger, mon souhait, mieux ma prière pour 2015 est que Dieu se souvienne de ce peuple meurtri. Que 2015 leur apporte une lueur d'espoir. Que cette année nouvelle année installe la paix des cœurs et favorise le renouement des liens fraternels défaits.
La solution, je le répète et je le pense, est en les Centrafricains et nul ne viendra la leur donner. Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et ses enfants pour une meilleure Afrique.
Bangui, Jour de la rentrée des classes 2014-2015 |
Vue des environs de l'aéroport de Bangui |
En dépit de cette analyse positive, il faut savoir que la situation reste très complexe. Les antagonismes religieux en surface qui dénotent d'une profonde fracture sociale persistent. Des craintes se lisent à travers les attitudes hésitantes et de méfiance des uns envers les autres. L'ambiance est envenimée par des idées revanchardes qui foisonnent.
Malgré cela, doit-on désespérer?
Le schéma manichéen [que je considère d'ailleurs comme très réductionniste et simpliste pour expliquer une bombe aussi importante] dans lequel le conflit centrafricain est enfermé par les médias nécessite des efforts importants d'introspection de tout un chacun et particulièrement de sa classe dirigeante. Cette démarche est un impératif afin de trouver des solutions innovantes empruntes de la connaissance des réalités des différents peuples.
Les nouvelles autorités essaient tant bien que mal comme un animal piégé de trouver la faille du système afin de renverser la situation. Toutefois, je crois que les centrafricains eux-mêmes, toutes catégories confondues devraient à nouveau songer à l'édification d'une nation plus forte et plus prospère pour ces habitants. Cette étape passe ostensiblement par le renouvellement des voeux et des liens d'amour vers ses origines. Ce pays enfermé dans une sorte de calamité et de chaines ayant des racines plus profondes que les fonds sous-marins a néanmoins une lueur d'espoir: son peuple avec une conscience renouvelée, sa jeunesse éduquée avec ses propres canons, consciencieuse et conscientisé sur les défis de demain. C'est elle, elle seule qui peut renverser la vapeur là où leurs aînés n'ont pas offert l'espoir.
En cette fin d'année, me ressassant les souvenirs des moments passés l'an dernier en ce jour de la Saint Sylvestre 2013 où plus fort de la crise à Bangui encaserné dans le somptueux hôtel du Ledger, mon souhait, mieux ma prière pour 2015 est que Dieu se souvienne de ce peuple meurtri. Que 2015 leur apporte une lueur d'espoir. Que cette année nouvelle année installe la paix des cœurs et favorise le renouement des liens fraternels défaits.
La solution, je le répète et je le pense, est en les Centrafricains et nul ne viendra la leur donner. Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et ses enfants pour une meilleure Afrique.
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