Judicael ELIDJE, my vision of the world

Ma photo
Port-au-Prince, Ouest, Haiti
Passionné de politique, je suis pour un monde avec plus d'égalité et d'équité entre les hommes. Je suis partisan de l'éveil des consciences.

dimanche 11 août 2024

Chronique professionnelle #4 : Qu’est-ce qui te fait courir ?

 


Entre 2013 et 2015, la crise militaro-politique de la République Centrafricaine #RCA avait causé une crise humanitaire des plus importantes dans la région. J’ai passé une partie de mon temps à y travailler, mais également à appuyer à distance. Au retour d’un énième voyage, je fis une escale à Paris. Ainsi lors d’un partage amical avec des amis de longue date dont mon voisin de classe du secondaire et aussi promotionnaire Dr. Gnanzou DENIS et Jean-Marc KADJO-BOGNI, du Lycée Scientifique de Yamoussousoukro #AS22, une question m’a été posé par ces derniers : « qu’est-ce qui te fait tant courir ». En d’autres termes, quels sont tes leitmotivs pour écumer les endroits compliqués de la planète?

Avec Jean-Marc KADJO-BOGNI et Dr. Denis Gnanzou à la Défense, Paris (2014)

Fait 1 : Les épreuves dans la vie, bien gérées, peuvent être une source intarissable de sagesse pour prendre de bonnes décisions

Durant mes études secondaires et au-début de mes études universitaires, j’ai passé une partie de mes vacances scolaires à travailler dans les plantations de mon grand-père avec mes oncles puisque devenu adolescent en transition vers l’âge adulte. Belle expérience de vie au passage ! Une fois, après plusieurs jours de défrichage avant la récolte du cacao, j’ai accusé une forte fatigue et donc pris une pause. L’un de mes oncles m’a regardé et m’a dit : "Tu as le choix de finir ici au champ ou d’exceller à l’école pour avoir une autre alternative de vie. Reprends le travail comme les autres". J’ai plutôt opté pour le second choix, pas parce qu’il m’offrait la facilité, mais parce que je voulais avoir des options, des choix, donc plus d’alternatives.


Fait 2 : Le désir d’être utile aux autres sans rien attendre en retour

Dans mon adolescence, j’ai souvent donné du temps en aidant les religieuses à Adiaké et à Yamoussoukro dans les pouponnières afin d’apporter un tout petit peu de gaieté à la vie des orphelins. Ce désir inné pour l’humanitaire vient peut-être de là. Au cours de ma carrière, j’ai côtoyé et tutoyé la souffrance humaine voire la misère depuis la Côte d’Ivoire et bien d’autres endroits par la suite comme la République Démocratique du Congo, Haïti, Yémen, les pays du Sahel après la crise libyenne ; du Bassin du Lac Tchad et soumis aux exactions des groupes terroristes ; affectés par le virus d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Je les ai parcourus pour contribuer à réduire les souffrances des personnes affectées par les crises humanitaires. Lorsque nos actions institutionnelles ou personnelles ont servi à redonner le sourire et la joie à une personne, rien n’est plus gratifiant que de voir quelqu’un dans un quasi-dénuement avoir l’espoir de vivre restauré. Ce sentiment de servir l’humain a été toujours le nord de ma boussole personnelle. Je citerai John C. Maxwell qui souligne que : « Le leadership n’a rien à avoir avec les titres, les positions encore moins avec les organigrammes. C’est la capacité  qu’a une personne à utiliser sa vie pour influencer d’autres vies »

Femme ayant donné naissance dans un poste de santé dans la Région du Lac au Tchad.

Fait 3 : La soif d’évoluer ne devrait pas se faire en écrasant les autres

Il est clair que le monde n’est pas « Alice aux pays des merveilles ». Il a ses réalités aussi bonnes que mauvaises. Je vous invite a regarder le film « Le loup de Wall Street » de Martin Scorsese, magistralement interprété par Leonardo Di Caprio. Dans ce rôle, il était initialement plein d'espoir et d'idéaux. Mais, il finit par devenir sans scrupule, avide, cupide, et extravagant tout en entraînant les autres avec lui à tout prix. Après la visualisation de chef-d’œuvre montrant la vilénie du capitalisme débridé, vous comprendrez comment certaines personnes peuvent se jouer d’autres pour parvenir à leurs fins. Je crois qu’il ne faut pas être seulement rempli de candeur, il faut toutefois apprendre à s’affirmer voire combattre y compris frontalement parfois car la vie a plusieurs nuances de gris. Pour ma part, même si vos expériences n'ont pas toujours été rose, j’encourage à tirer les autres vers le haut en avançant. C’est à prix qu’on devient réellement grand. Je vous laisse avec cette pensée de John C. Maxwell, « Le succès, c’est connaître votre but dans la vie, travailler et croitre pour atteindre votre plein potentiel et planter des grains qui profitent aux autres ».


Interactions avec les jeunes lors d'une session sur l'employabilité

 Leçons à retenir

1.      Notre appréciation des épreuves de vie détermine leur impact positif ou négatif sur nous. Il faut donc, prendre le temps dans ces conditions de regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. « Une pierre précieuse ne peut être polie sans friction, ni un homme perfectionné sans épreuves. » - Sénèque

2.      Trouver sa voie professionnelle demande aussi d’être aligné sur ses propres valeurs. La salaire seul est loin d’être le leitmotiv qui vous rendra heureux et poussera à sortir chaque matin de votre lit. « Il faut être enthousiaste dans son métier pour y exceller. » - Denis Diderot

3.      Dans votre parcours professionnel, il pourra arriver de voir certaines personnes prêtes à tout y compris salir les autres et porter des coups bas pour avancer. Devant de tels agissements, votre réaction devrait être de démontrer le contraire par la qualité de votre travail, votre intégrité, tout en ayant une ligne de communication qui vous distingue du lot. En réalité, la vérité finit par se révèler dans la plupart des cas.  



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire