Très souvent dans la vie, nous pouvons avoir tendance à montrer la partie glamour comme le feraient les influenceurs des temps modernes. Savoir rester au centre est une chose esentielle. Par moment, on doit faire face à des choix difficiles et des chocs dans notre vie et notre carrière. Et si on en parlait ?
Fait 1 : Poursuivre ses études sans avoir un point de chute
En Octobre 2001, je commençais ma vie professionnelle en tant qu’Assistant de Recherche recruté par UNFPA Côte d'Ivoire et affacté au sein de la Direction de Coordination du Programme National de la Santé de la Reproduction et la Planification Familiale du Ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (Côte d'Ivoire). Pour un débutant sortant fraichement de l’ENSEA, le salaire était relativement confortable. Toutefois, durant le mois de Février 2002, je suis contacté par l’Ambassade de Belgique qui vérifiait mon intérêt de poursuivre les études au sein de l'Université Libre de Bruxelles dans un cours international de santé publique comme je l’avais exprimé l’année précédente par une demande de bourse transmise le Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur. Trois mois plus tard, je suis notifié de l’obtention de la bourse de la CTB (actuellement ENABEL). Je prenais l'avion pour la premère fois le lundi 9 Septembre 2002, direction Bruxelles via Paris. Je démissionais pour la première fois le week-end d’avant avec un pincement au cœur en me jetant dans une aventure de vie hors de mon pays d’origine qui dure depuis 22 ans aujourd’hui. Pourquoi quitter un confort initial vers une situation d’incertitude professionnelle? Faire ce choix m’a donné les diplômes requis et exposé à une autre culture, ce qui a été un atout pour revenir avec UNFPA plus tard en 2004.
Fait 2 : Vaincre le signe indien et se prouver soi-même qu’on peut changer les choses
Après 6 années consécutives passées au sein de l’UNFPA en République Démocratique du Congo entre 2004 et 2010, je traversais une période de doute personnel sur ma capacité à pouvoir faire valoir mes compétences hors de la RDC et de l’UNFPA. J’avais essuyé des railleries et moqueries de certains collègues à cause de cette soi-disant incapacité. Quoiqu’épanoui en apparence et surtout faisant de mon mieux pour être à la hauteur de mes tâches, je n’avais jamais autant postulé pour une récolte au final assez maigre. Découragé dans le secret, je priais constamment pour retrouver des forces mentales afin de tenir et continuer. Apres plusieurs tests écrits et interviews infructueux, je finis par avoir une belle opportunité dans un mouvement latéral. Rejoindre le Fonds au Profit des Victimes à la Cour Pénale Internationale à La Haye au Pays Bas fut la récompense de Dieu qui répondait à mes deux exigences. Le mouvement professionnel par un recrutement direct de l’Europe vers l’Afrique est plus fréquent. Le cas inverse un peu moins, je pense. Cela donnait une belle saveur à cette opportunité car en plus, je quittais mon domaine pour tutoyer le nouveau monde la justice internationale.
Fait 3 : A quoi cela sert de chercher le monde si vous devez perdre votre famille ?
Chacun de nous évolue avec ses principes personnels et universels dans l’optique de vivre en accord avec les autres. En 2011, je venais d’être père pour la seconde fois. Lors d’un congé en Côte d’ivoire, ma première fille ne m’avait pas reconnu et hésitait à s’approcher de moi. Je vous avoue avoir pris un sérieux coup. Mon absence prolongée dans mon poste sans famille remettait en cause mes principes. Il fallait alors faire le choix de rééquilibrer les choses. Ce choix avait certes une incidence financière importante et mettait en standby des projets entamés et pensés, mais il était nécessaire en ce moment précis. La question qui se posait à moi était simple. Entre la famille et la carrière, qu’est-ce qui est le plus important ? Pour moi le choix était clair : La famille.
Le monument de la Bataille de Vertières symbolisant la libération d'Haiti du joug colonial françaisLeçons à tirer
1. Le confort actuel peut remettre en cause le confort futur. Prendre des risques de sortir de sa zone de confort même si on n’est pas toujours certain de la finalité peut s’avérer nécessaire dans certaines circonstances.
2. Avoir l’impression d’être statique dans un monde dynamique peut s’avérer psychologiquement difficile lorsqu’on veut progresser. Cependant, il ne faut jamais perdre de vue la force qui réside en nous. « La véritable force de l'humain ne réside ni dans le corps, ni dans la pensée, mais dans l'esprit. » - Michele Camposeo.
3. “Si quelqu’un ne s’occupe pas des siens, surtout des plus proches, il a renié la foi, il est pire qu’un incroyant.” (1 Timothée 5, 8). J’essaie dans la mesure du possible de faire mien ce verset biblique et constamment l’utiliser comme ma boussole.
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