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Passionné de politique, je suis pour un monde avec plus d'égalité et d'équité entre les hommes. Je suis partisan de l'éveil des consciences.

vendredi 14 mars 2014

Carnet de route: Addis-Abeba, terre l'Union Africaine, symbole du panafricaisme 23/02/2014

Près de 10 heures de vol et nous revoilà dans le Charles de Gaulle de l'Afrique de l'Est. Certes beau, cependant l'aéroport Bole reste petit au vu des grandes ambitions de Ethiopian Airlines.

Sur les hauteurs d'Addis-Abeba
Je sens un air de renouveau à la sortie du complexe aéroportuaire. La ville se transforme, des chantiers se trouvent dans tous les coins de rue. Même un tramway aérien comme celui de Bangkok se dessine dans la ville avec la perspective de faire  cette terre, l'un des berceaux de la résistance africaine, une vraie et nouvelle Afrique émergente (expression actuellement  à la mode  en terre d'Eburnie).



J'ai été toutefois frappé des choses très contrastées. J'ai vu un peuple à majorité orthodoxe, très religieux. Les gens s'arrêtent en pleine rue , font le signe de la croix, prient un peu, puis continuent sereinement leur chemin. Plus encore, devant les murs de l'une des Eglises principales de la ville, on se croirait devant les murs des Lamentations à Jérusalem. Espérons que Dieu se souvienne d'eux devant une telle ferveur.

Un autre fait marquant (désolé pour cet aspect négatif), c'est la  mendicité grandement présente autour des hôtels. Elle m'a paru par moment assez agressive. J'espère juste que les retombées de cette ouverture économique envers les investissements étrangers et ceux du pays et de sa diaspora permettront d'éradiquer la pauvreté extrême actuellement visible.

Nouveau siège de l'Union Africaine
Mon coup de cœur et en même temps mon coup de blues (gueule) a été la vue du bâtiment flambant neuf et imposant de l'Union Africaine "gracieusement" offert par nos chers partenaires, les Chinois pour le cinquantenaire de notre institution panafricaine créée en 1963. En prime, ils ont financé les frais d'entretien du complexe sur les premières années. Cette bâtisse imposante trône fièrement dans le ciel d’Addis-Abeba. Paraphrasant le Général Charles de Gaulle, "Les Etats n'ont pas d'amis, mais n'ont que des intérêts", j'imagine ce qui devra être offert en retour de cette gracieuse générosité en terme de marché, matières premières, à nos amis les chinois. Une chose est certaine, "l'intérêt est la chose qui sous-tend toute action humaine" y compris le choix de suivre Dieu.


Nouveau siège de l'Union Africaine
Je m'interroge sur le sens des responsabilités de nos gouvernants. Comment nos chers dirigeants, tous fiers de crâner aux sommets des Chefs d'Etats parviennent-ils à avoir encore un peu de fierté devant un tel aveu d’impuissance. Leur cher sentiment panafricain (s'il en existe encore) ne pouvait-il pas les aider à relever ce défi de modernité? Ma possible naïveté me permettra un jour de comprendre les dessous de cette histoire et les fondements de la théorie panafricaine de Kwame Nkrumah.

D'ici là; je rentre après une semaine pleine. Satisfait d'avoir reçu et partagé mon expérience et mon expertise. Ciao Addis, I will be coming back soon for sure.






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